Dans les rues d'Antsirabe, Madagascar, plus de 4000 cyclo-pousses se livrent une féroce compétition quotidienne. Haja, chauffeur depuis 5 ans, pédale du lundi au samedi pour transporter habitants et marchandises. Son salaire moyen ? 10 à 15.000 Ariary (2 à 3 euros) par jour. Comme 95% de ses confrères, il devait jusqu'à récemment reverser 5000 ariarys de location journalière aux grands propriétaires de la ville. Mais depuis quatre ans, tout a changé : un club d'athlétisme local a mis en place un système innovant permettant aux coursiers-athlètes de devenir propriétaires de leur véhicule via une location progressive sur deux ans. Aujourd'hui libéré de ces frais écrasants, Haja peut enfin se concentrer sur ses entraînements et envisager de participer à des compétitions. Une émancipation économique qui ouvre la voie vers un rêve encore lointain : intégrer les circuits internationaux d'athlétisme. Portrait d'une initiative sociale qui transforme la survie quotidienne en tremplin sportif.
In the streets of Antsirabe, Madagascar, more than 4,000 pedicabs engage in fierce daily competition. Haja, a driver for five years, pedals Monday through Saturday to transport people and goods. His average salary? 10,000 to 15,000 Ariary (2 to 3 euros) per day. Like 95% of his colleagues, until recently he had to pay 5,000 Ariary in daily rental fees to the city's major landlords. But four years ago, everything changed: a local athletics club implemented an innovative system allowing athlete-couriers to become owners of their vehicles through a progressive two-year lease. Now freed from these crushing costs, Haja can finally focus on his training and consider competing. This economic empowerment paves the way to a still distant dream: joining the international athletics circuit. A portrait of a social initiative that transforms daily survival into a sporting springboard.